Né dans les années 1960 à Saint-Étienne, ville minière et ouvrière, Jean-Michel Othoniel grandit face aux réalités de son environnement industriel. Il a aussi accès à la très belle collection du Musée d’art moderne de Saint-Étienne, la deuxième plus grande de France derrière celle du Centre Pompidou. À l’âge de dix ans, il croise le travail du minimaliste américain Robert Morris, une expérience qui le marque durablement. Il voit l’art comme un univers parallèle, accueille l’importance d’un côté espiègle, une philosophie qui a plus tard défini sa pratique artistique. Dans cette nouvelle exposition, les œuvres s’inscrivent dans la lignée de celles montrées à la Collection Lambert à Avignon. Elles marquent le réel intérêt de l’artiste pour le minimalisme et l’abstraction et appuie l’idée que la beauté et la sensualité n’est en rien un manque de radicalité.