« Quand j’ai fini mes peintures, j’en mets les dessins préparatoires par terre et je leur marche dessus jusqu’à ce qu’ils soient effacés [1] »
Cette déclaration de Balthus, faite à l’occasion de sa rétrospective au MoMA en 1956, évoque la facétie du peintre et le mystère dont il se plaît à entourer son œuvre. Ses nombreux dessins et carnets, lorsqu’ils résistent à l’effacement, sont une fenêtre ouverte sur l’atelier. C’est le cas du carnet de croquis à l’origine de l’exposition de la galerie Perrotin, où se lisent les inspirations de l’artiste, la discipline de l’étude, les modèles qui s’installent dans la pose et la maturation du processus créatif.
[1] James Thrall Soby, Balthus, New York : Museum of Modern Art, 1956, p.4